21 novembre 2019 -IAM, News
Hugues Chevalier, Economist
Le ralentissement de la croissance de la zone euro, observé depuis un an, est dû principalement à un recul des exportations et aux incertitudes liées à la situation géopolitique (Brexit, guerre commerciale, etc.). C’est l’Allemagne qui a été la plus impactée par le retournement du cycle de l’activité mondiale. En effet, l’activité des autres grands pays de la zone euro (France, Italie et Espagne) dépendent d’avantage de leur demande intérieure (consommation des ménages notamment) que des marchés extérieurs. Par ailleurs, la demande intérieure est restée bien orientée grâce à la bonne tenue du marché du travail. Pour les mois à venir, les enquêtes suggèrent que le point bas dans le secteur manufacturier semble atteint. Avec le soutien d’une politique monétaire très accommodante et d’une hausse des dépenses publiques, l’activité devrait redémarrer lentement dans toute la zone au cours des prochains mois. Pour autant, la croissance du PIB ne dépasserait pas 1% l’année prochaine.