03 octobre 2019 -IAM, News
Hugues Chevalier, Economist
Les attaques du 14 septembre dernier sur deux infrastructures majeures de production de pétrole en Arabie saoudite ont coupé l’offre mondiale de 5.7 millions de barils par jour, soit environ 5.5% du total mondial. Les prix ont bondi de 20% le jour même, à 71 dollars le baril, avant de revenir aux alentours de 65 dollars aujourd’hui, soit un niveau supérieur de 15% environ. Le royaume wahhabite a annoncé qu’il avait déjà pu restaurer 70% de la production coupée lors de l’attaque. Dans un contexte conjoncturel déjà morose, comme le soulignent les derniers indicateurs PMI de septembre publiés le 23 septembre dernier, une hausse de plus de 10% du prix du pétrole pénalisera encore d’avantage une activité mondiale minée par une « guerre commerciale » sino-américaine qui s’éternise et par d’autres facteurs géopolitiques comme le Brexit ou les troubles à Hong Kong. Déjà, les acteurs les plus sensibles aux prix du pétrole, comme les compagnies aériennes, voient les faillites se succéder à l’image de Thomas Cook.