Tirreno-Adriatico – Aleksejs Saramotins « Nous sommes encore trop justes pour gagner un final de ce type »

Costaud, Greg Van Avermaet (BMC) a brûlé la politesse à Peter Sagan et Zdenek Stybar sur la ligne d’arrivée placée sur les hauteurs d’Arezzo. Le puncheur belge s’est, du même coup, revêtu du maillot de leader de Tirreno-Adriatico à la veille d’un week-end difficile. Privé avant même le départ de Matteo Pelucchi (malade et contusionné après sa chute dans le final de la veille), IAM Cycling a connu des difficultés à donner le change dans un final réservé aux hommes forts. Le meilleur d’entre eux, Aleksejs Saramotins est classé au 44^e rang. Sébastien Reichenbach (61^e) et Matthias Brändle (63^e) figurent aussi dans le premier peloton. 

Avant de regagner son hôtel, Aleksejs Saramotins a laissé poindre un brin de déception dans son analyse. «Le final ne s’est pas déroulé comme nous l’avions imaginé. Cela a roulé vraiment très vite d’abord pour reprendre les échappés puis dans les derniers tours dessinés au sein même de la ville. Le placement était très important et nous a demandé passablement d’efforts. Nous sommes encore trop juste pour gagner un final de ce type. En voulant bien faire, nous avons passé en tête du peloton un peu trop vite. Mais c’est une leçon que nous saurons retenir pour la suite. L’équipe s’est montrée solidaire. Pirmin Lang, Matthias Brändle et Roger Kluge ont tout fait pour me faciliter la tâche mais je ne suis pas arrivé à leur renvoyer la balle. J’ai craqué dans le dernier raidard quand les meilleurs se sont expliqués pour la gagne. Je ne suis pas encore à 100% de ma forme. Nous avons prévu que mon principal objectif serait les classiques et je serai à l’heure.»

Directeur sportif en compagnie de Kjell Carlström, Rubens Bertogliati ne s’est pas caché derrière des excuses. «Nous avions imaginé la même tactique que toutes les autres équipes. Il fallait être bien placé à la flamme rouge pour être en mesure de sprinter sur le sommet de la petite bosse. Il faut admettre que nous n’avions pas les hommes susceptibles de se battre avec les meilleurs. Les gars se sont bien battus. Ils ont essayé mais face à des gars du calibre de Van Avermaet, Sagan et Cancellara c’était mission impossible.»