10 juin 2015
IAM Cycling
S’il faut être sûr d’une chose, c’est bien que ce Dauphiné n’offre aucun moment de répit au peloton. Encore une fois, les organismes des coureurs ont été mis à rude épreuve sur cette étape de 228km, journée la plus longue sur cette course. Mais les kilomètres, la pluie et les quelques difficultés de la journée n’ont pas anéanti les chances des sprinters dans les rues de Sisteron. Comme il y a deux jours, Nacer Bouhanni (Cofidis) s’est imposé juste devant Jonas Van Genechten (IAM Cycling). Le coureur belge, forcément déçu de ne pas lever les bras à son tour a tout de même relativisé son beau résultat et confirme une fois de plus qu’il faut compter sur lui dans un final où la puissance et la pointe de vitesse sont de rigueur.
On aurait pu se croire revenu au mois de mars. Avec une pluie torrentielle qui accompagnait les coureurs au moment de couper la ligne, cette arrivée n’avait rien d’un final au mois de juin. Mais après avoir retrouvé un peu de chaleur grâce à des vêtements secs, Jonas Van Genechten se confiait au sujet de son joli sprint du jour : « Aujourd’hui j’arrive encore plus près de la victoire. Mais ce n’est pas encore ça. Après quand on est battu par Nacer Bouhanni il n’y a rien de catastrophique. C’est quelqu’un qui a beaucoup d’expérience donc je ne peux pas dire que je suis super déçu. J’ai vu que j’avais de bonnes jambes et que j’allais vite donc je suis quand même satisfait. Il m’a manqué peut être un peu de confiance en moi pour gagner.»
« Mais ce mercredi c’était une étape très longue et ce n’était pas facile, il fallait gérer son effort. Le peloton a contrôlé les deux hommes dans l’échappée mais le final était très rapide. J’avais un peu peur des deux petites bosses à la fin. A ce moment là j’étais un peu limite mais comme beaucoup de coureurs ici je pense. Je me suis accroché car je savais que le sprint était possible. Mais on sent quand même qu’à l’arrivée d’une si longue journée on n’a pas la même puissance à la fin ».
Du côté de la direction sportive présente sur ce Dauphiné, pour gagner une étape tout est une question d’assurance aussi. «Deuxième c’est un beau résultat pour l’équipe a expliqué Rik Verbrugghe. Jonas c’est quelqu’un qui va vite au sprint mais pour le moment il manque d’un tout petit peu de confiance pour ne pas faire la dernière petite erreur. Mais c’est comme ça qu’elle s’acquiert aussi. Plus on fait de bons résultats, plus on se sent confiant, et le jour où on gagne une course, alors là c’est parti. Et ce jour là, je pense qu’on verra un autre Jonas, mais ce n’est pas évident. Il y a beaucoup de sprinteurs et ils font tous de leur mieux. Maintenant, pour parler plus généralement de l’équipe engagée sur ce Dauphiné, se sont les grimpeurs qui vont pouvoir s’exprimer. Nous allons essayer de bien protéger Mathias Frank et voir jusqu’où il peut aller. Je pense que c’est un excellent test grandeur nature avant le Tour de France et en fonction de son attitude dans les ascensions ici nous pourrons mieux l’épauler sur le Tour ».
