Critérium du Dauphiné, étape 6 – Lionel Marie «Un seul mot : respect»

LE MOT

«Respect». C’est le premier son qui est sorti de la bouche de Lionel Marie. «J’ai vu nos coureurs aller au bout d’eux-mêmes» explique le directeur sportif. «La grande majorité d’entre eux travaillent pour des objectifs plus lointains car ils ont été retardés dans leur préparation. J’ai une chance unique de côtoyer ces gens là. Chaque coureur, à son niveau, a effectué sa part de travail. Jérôme Coppel et Stef Clement ont maintenu leur cadence jusqu’à l’arrivée. Ces deux-là ont repoussé leurs limites. Dans un autre registre, Sondre Holst Enger a appris à gérer son effort au sein du grupetto. Enfin, Clément Chevrier n’était pas satisfait de sa journée. C’est une réaction saine. Dans l’ensemble, cette sixième étape se clôture de manière satisfaisante car tout le monde a donné son maximum».

LA SATISFACTION

De Jérôme Coppel. «C’était l’une de mes meilleures journées sur ce Dauphiné» a affirmé le coureur haut-savoyard. «J’ai réussi à basculer au sommet du Col de la Madeleine avec le groupe maillot jaune. Il me manque encore un peu de condition pour accrocher les meilleurs. Je me suis fait distancer à 10km de l’arrivée. Mais si je continue sur cette voie, c’est bon signe pour la suite. Je suis sur ce Dauphiné avant tout pour retrouver le rythme de la compétition, le bon coup de pédale en montagne. Au fil des jours, les sensations reviennent. Je prends du plaisir».

L’ANALYSE

Made by Stef Clement. «Aujourd’hui, j’ai connu un nouveau niveau de douleur» a confessé le coureur néerlandais. «Alberto Contador a attaqué au pied du Col de la Madeleine. Cette accélération a poussé Sky à rouler. A ce moment là, j’étais à bloc. Je ne pouvais pas aller plus vite. Pour résumer, j’ai fais un chrono de la mi-course jusqu’à l’arrivée. Cependant, je dois prendre cet état de souffrance comme une étape nécessaire dans ma préparation. Mon objectif reste la sélection pour le Tour de France. Je dois mériter ma place. Ce samedi, l’objectif était clair: continuer à se battre jusqu’au moment de franchir la ligne d’arrivée. On est sur une compétition».

L’ABANDON

Celui d’Aleksejs Saramotins. Le coureur letton, qui se remettait d’une infection des voies aériennes supérieures contractée sur le Tour de Belgique, a quitté la course. D’un commun accord, la direction sportive et le corps médical ont préféré le préserver en vue de ses prochains objectifs.

Race Pictures – BettiniPhoto