Eddy Seigneur «Je suis déçu pour mes coureurs»

A l’impossible, nul n’est tenu. Sylvain Chavanel a parfaitement imagé l’adage populaire lors de la 4^e étape des 4 Jours de Dunkerque gagnée par Thierry Hupond (Giant-Shimano).

Le chef de file de IAM Cycling n’est pas arrivé à déboulonner de son piédestal Arnaud Démare (FDJ), leader du général pour six secondes. Pourtant le quintuple champion de France du contre-la-montre a, une fois de plus, beaucoup donné de sa personne après le gros travail fourni par ses coéquipiers.

Parti dans une descente à moins de 30 km de l’arrivée en compagnie de Steven Tronet (BigMat Auber 93), «La Machine », comme il est surnommé dans le milieu, n’a pas réussi dans son entreprise. Bien protégé par ses coéquipiers, son principal adversaire est parvenu à revenir et même à grappiller 4 secondes dans le faux-plat montant menant à la ligne d’arrivée.

Au terme d’une véritable partie de poker-menteur avec les directeurs sportifs de la FDJ pour savoir à qui revenait le poids de la course, Eddy Seigneur a tiré le bilan de la journée avec sa franchise et sa lucidité habituelles.

«La FDJ n’a pas voulu assumé le poids de la course, cela veut dire qu’elle avait peur de nous. Mais au final, leur coup de bluff s’est révélé payant. Pour ma part, je suis déçu pour mes coureurs même si nous n’avons pas fait tout juste. Sylvain Chavanel est, peut-être, parti un peu trop tôt. Mais il a au moins eu le mérite de tenter quelque chose. Et je n’oublie pas qu’il reste encore une étape. Et que tant que la ligne d’arrivée n’est pas franchie, il peut se passer encore plein de choses.»

Quant à Sylvain Chavanel, son analyse à chaud était pertinente.

«Les côtes étaient bien trop loin de l’arrivée et le vent de face n’a pas arrangé les choses. A la fin, j’étais à la limite de la fringale au vu des efforts consentis. Si la FDJ n’a pas voulu assumer son rôle, Tinkoff Saxo et IAM Cycling sont sortis grandi de cette étape en évitant le ridicule. De mon côté je ne suis pas déçu. Le fait d’avoir perdu 4 secondes n’est pas grave. C’est dans de telles circonstances avec de tels résultats que l’on parvient à souder une équipe.»