Giro d’Italia – Etape 19 – Roger Kluge «Il faut encore survivre à deux ascensions avant de penser à gagner dimanche avec Heinrich Haussler à Milan»

29 mai 2015

IAM Cycling

Giro d'Italia 2015

Le peloton du Giro d’Italia s’est éparpillé sur la route menant de Gravellona Toce à Cervinia. Un départ sur les chapeau de roue comme depuis près de trois semaines avec 98 km parcourus en 2 heures puis des ascensions qui ont morcelé le peloton et permis à Fabio Aru (Astana) de signer un succès de prestige en solitaire au pied du Cervin. Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) est toujours vêtu de rose même s’il a lâché 1’18 » dans les derniers kilomètres. De son côté, IAM Cycling n’est pas parvenu à s’illustrer comme la veille en prenant l’échappée. Meilleur représentant de l’équipe professionnelle suisse, Sylvain Chavanel a terminé 46e à près de 23 minutes du vainqueur du jour alors que ses coéquipiers sont tous parvenus à rentrer dans les délais fixés à 1h09.

Giro d'Italia 2015

Arrivé à 57’14 » de Fabio Aru, Roger Kluge a gardé son sourire et surtout son humour malgré les sept heures passées sur sa selle. «Je n’étais pas assez rapide pour partir dans l’échappée. J’ai donc surtout géré mes efforts afin de terminer mon premier Giro. Ce n’était pas évident car nous nous sommes vite retrouvés esseulés. Maintenant il faut encore survivre à deux ascensions avant de penser à gagner dimanche avec Heinrich Haussler à Milan. Nous mettrons tout le reste de notre énergie pour y parvenir. Mais je peux vous assurer que je dispute là l’épreuve la plus dure de ma carrière. Si je peux me permettre, le Tour de France de l’an dernier était bien moins difficile.»

Directeur sportif de IAM Cycling en compagnie de Rubens Bertogliati, Kjell Carlström a expliqué les raisons de cette bagarre permanente en troisième semaine. «Tout le monde veut partir dans l’échappée afin d’aller en gagner une ou même une seconde comme Philippe Gilbert hier. Cela frotte dès le baisser du drapeau quand bien même il y a des ascensions au menu. Aujourd’hui, nous ne sommes pas arrivés à intégrer le groupe parti après 50 km. Dès cet instant, les gars ont géré leurs efforts afin de garder un maximum d’énergie pour les deux dernières étapes. L’idée était de rentrer dans les délais. Ce sera encore le cas samedi de manière à pouvoir disposer de quelques forces, dimanche, lors de l’ultime étape réservée aux sprinters. Avec Heinrich Haussler nous pouvons encore prétendre atteindre notre objectif sur ce Giro à savoir un succès d’étape.»

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