Giro d’Italia – Etape 8 – Sébastien Reichenbach «J’ai tout donné pour prendre l’échappée et dans le final je me suis fait avoir par le coureur espagnol»

IAM Cycling continue de tourner autour de sa première victoire dans un grand tour national. Après les 2^e places de Sylvain Chavanel, mercredi à L’Abetone et de Matteo Pelucchi, jeudi à Castiglione della Pescaia, Sébastien Reichenbach a signé une superbe 3^e place après les 13 km d’ascension menant à Campitello Matese. Parti dans l’échappée, le coureur de l’équipe professionnelle suisse est parvenu à garder une poignée de secondes d’avance sur les favoris du Giro d’Italia. La victoire a souri à son dernier compagnon d’échappée l’Espagnol Benat Intxausti (Movistar) devant Mikel Landa (Astana). Cinquième de cette 8^e étape, Alberto Contador a conservé son maillot rose de leader du classement général.

Hochant la tête au passage de la ligne d’arrivée et déçu de n’être pas parvenue à offrir à Michel Thétaz, le fondateur de IAM Cycling et CEO de IAM Funds, un succès de prestige autant mérité que méritoire, Sébastien Reichenbach est revenu, à tête reposée sur une nouvelle journée exigeante. «J’ai tout donné pour prendre l’échappée et dans le final je me suis fait avoir par le coureur espagnol. Cela n’a pas été simple de monter dans le bon wagon car les tentatives se sont avérées nombreuses. Et les directeurs sportifs nous avaient demandé d’être attentifs et d’y être. Je me suis retrouvé avec un bon groupe mais nous avons toujours navigué à une minute voire moins de la tête de course. C’est dommage car nous aurions pu adopter un rythme plus régulier.»

«Compte tenu de l’écart creusé, je savais que la victoire se jouerait dans l’ultime ascension. Mais je me suis fait piéger et cela me servira de leçon. L’Espagnol m’a refusé les relais et laissé faire la cadence dans le vent durant 4 km. Mais je n’avais pas le choix car le peloton des favoris revenait à la vitesse grand V. Quand il est parti je n’avais plus les moyens de réagir pas plus quand Landa est revenu. Je suis parvenu à préserver cette 3^e place en m’arrachant et surtout en gardant mon rythme. J’ai beaucoup appris aujourd’hui et cela me servira de leçon pour l’avenir. Après une semaine sur ce Giro, les sensations sont encore bonnes mais je me réjouis de la journée de repos. Ensuite, il y a encore d’autres étapes où j’espère pouvoir me mettre en évidence.»

Directeur sportif de IAM Cycling en compagnie de Thierry Marichal, Kjell Carlström était remonté face à l’attitude de Movistar et du vainqueur. «Sébastien a fait preuve de beaucoup de générosité et l’Espagnol s’est chargé d’en profiter. Il ne faut pas chercher bien loin le vainqueur moral et je tiens à lui tirer un grand coup de chapeau. Il a fait tout juste. Nous continuons de flirter avec la victoire et j’espère bien que nous arriverons à déposer cette cerise sur le gâteau d’ici la fin du Giro car les gars effectuent un formidable travail. L’état d’esprit est excellent et je ne doute pas de la volonté des uns et des autres de saisir leur chance dans les jours à venir.»