Paris-Nice – Rik Verbrugghe «Dynamiter la course, ce serait perdre des forces »

09 mars 2015

IAM Cycling

Malgré une journée plutôt attentiste, le peloton a réservé au public de Contres une arrivée nerveuse, mais au final sans grande surprise. Et au moment où la puissance et la pointe de vitesse prennent le dessus, c’est Alexander Kristoff (Katusha) qui a été le plus rapide. Heinrich Haussler, acteur dans cette lute finale, termine quatrième.

Il y avait un seul absent sur les routes entre Saint-Remy-lès-Chevreuses et Contres. Le vent. Et cette absence s’est faite bien remarquer. « Il n’y avait pas de vent donc ça a bloqué un peu la course a confirmé Rik Verbrugghe, le manager sportif de IAM Cycling. Il y a eu une petite échappée de deux coureurs, d’ailleurs ils ont tout le mérite d’être allés presque jusqu’au bout, mais c’est vrai que ça n’a pas trop roulé du fait que les conditions météo n’étaient pas comme espérées. Dans les derniers kilomètres le peloton roulait groupé, il n’était pas en file indienne, donc c’était très nerveux. Les coureurs étaient bien frais donc tout le monde voulait faire le sprint, c’est entre autre ce qui a provoqué la chute de Tom Boonen qui a abandonné aujourd’hui. Mais c’est vrai que le fait que la course soit bloquée rend la journée plus nerveuse dans le final ».  Une nervosité que le sprinteur de la formation suisse, Heinrich Haussler a ressenti aussi dans le final. Auteur d’une très belle quatrième place, au sein d’un sprint royal, le coureur australien a rapporté la tension palpable dans les derniers kilomètres. « Je suis content, c’était une longue journée, pas très compliquée car personne n’a attaqué et le profil était vraiment plat a expliqué Heinrich Haussler. Mais le sprint était vraiment fou. Il fallait rattraper les échappés donc on est allé de plus en plus vite dans le final ».

Pour ceux qui attendaient une journée venteuse, ce n’est que partie remise. L’étape de mardi arrive à Saint-Amand-Montrond, ville désormais célèbre dans le monde du cyclisme pour ses bordures lors du Tour de France 2013. Mais le public, impatient de voir ce remake en grandeur nature sur Paris-Nice, pourrait pourtant rester sur sa faim. « Demain ils n’annoncent pas de vent, donc il va falloir jouer avec les conditions météo a ajouté Rik Verbrugghe. Ca risque d’être le même genre d’étape. Mais après se sont les coureurs qui font la course de toutes manières. Nous, nous ne pouvons pas faire grande chose sur des étapes comme ça. On a quand même un sprinteur dans la maison avec Heinrich Haussler. Aujourd’hui il fait quatrième et si demain c’est pareil, s’il n’y a pas de vent, on ne va pas dynamiter la course, ce serait perdre des forces pour les derniers jours. Mais s’il y a du vent, on essayera de faire quelque chose, mais pour cela il faudrait que les conditions météo soient différentes».

Une analyse qui est partagée par Jérôme Pineau. « Normalement, quand on arrive à Saint-Amand-Montrond, le vent a toute son importance a expliqué le coureur français. Mais apparement ils n’annoncent pas de vent du tout, donc on verra bien ce que ça donne. Il faudra surveiller la météo demain matin. Mais si il y du vent ça change complètement l’étape, donc on espère qu’il y en aura ».

Loading...