Paris – Tours – Heinrich Haussler «C’est sans aucun doute la plus dure course à laquelle j’ai participé de toute ma carrière»

12 octobre 2015

IAM Cycling

Giro d'Italia 2015 - 98a edizione - 21a tappa Torino - Milano 179 km - 31/05/2015 - Heinrich Haussler (IAM Cycling) - foto Roberto Bettini/BettiniPhoto©2015

En guise de tapis rouge, c’est un parterre de feuilles mortes qui attendait le peloton de Paris – Tours. Pourtant sur l’avenue de Grammont, le sol oranger n’a pas empêché Tosh Van der Sande (Lotto – Soudal) et Matteo Trentin (Etixx – Quick-Step) de se livrer un sprint sans merci pour se disputer la victoire. Plus rapide, c’est finalement l’Italien qui a coupé la ligne d’arrivée en premier, devançant son concurrent de quelques centimètres seulement. Pour le compte de la formation IAM Cycling, Heinrich Haussler et Roger Kluge ont été des ambassadeurs de luxe. Présents dans l’échappée du jour, les deux hommes de la formation professionnelle suisse ont passé la journée à batailler à l’avant, jonglant entre tentatives de bordures et rythme effréné. Au final et après une moyenne de 50km/h sur les 231km parcourus, le champion d’Australie s’est emparé d’une belle septième place.

C’était la dernière course de la saison pour IAM Cycling. Et pour clore en beauté une saison satisfaisante, l’équipe chère à Michel Thétaz, fondateur de IAM Cycling et CEO de IAM Funds, espérait secrètement une victoire. Toutefois même sans bouquet de fleurs à l’arrivée, il n’y a aucun regret à avoir affirmait Heinrich Haussler. « Pour être honnête, c’est sans aucun doute la plus dure course à laquelle j’ai participé de toute ma carrière avouait le porteur du maillot distinctif de champion d’Australie. C’était complètement différent par rapport à une étape du Tour de France par exemple, où là aussi nous sommes confrontés à beaucoup de nervosité durant la journée. Nous avons roulé à fond du début à la fin, sans répit. Sur le profil, cette classique ne semblait pas si compliquée car il n’y a pas de difficultés ou du moins très peu. Mais ce dimanche, avec le vent et les bordures nous étions en prise dès le départ. Je termine septième, alors certes ce n’est pas un succès, mais je n’ai pas de regrets. Roger Kluge a fait un superbe travail pour moi toute la journée. En étant objectif, il nous a peut être manqué encore un homme en plus  de l’équipe à l’avant pour terminer le travail. Mais face à des coureurs comme Greg Van Avermaet ou Matteo Trentin par exemple, je dois bien reconnaître que jouer la gagne n’était pas chose aisée, même bien entouré. J’ai donné mon maximum pour ma dernière course de la saison, mais aussi la dernière où je porterai ce maillot de champion d’Australie. J’ai juste manqué de punch dans la dernière ascension, et ça malheureusement je ne peux rien y faire ».

Le sentiment de travail accompli, c’est ce qui émanait du bus de IAM Cycling, où les coureurs et leur directeur sportif faisaient un bilan de leur journée. A l’heure de tirer les premières conclusions, Eddy Seigneur laissait tout de même échapper une once de déception : «On aurait bien évidemment préféré tirer un bilan un peu meilleur. Une septième place c’est bien, mais nous visions la victoire pour la dernière course de l’année. Donc nous pouvons être un peu déçu tout de même. Cependant, d’un autre côté, nous avons montré notre tempérament offensif et peser sur la course. Dès le départ, quand nous avons vu que le vent soufflait de trois quart dos, nous savions qu’il faudrait être vigilant pour les bordures. Et ça n’a pas loupé. La course a été très mouvementée et nous étions préparés pour cela. Nous avons su nous montrer opportunistes mais dans le final la fraîcheur a primé ».

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