Serge Beucherie: «Les Mondiaux sont la vitrine de la saison»

Pour sa première année d’existence, IAM Cycling a renoncé à l’épreuve du contre-la-montre par équipes de marque disputée dans le cadre des championnats du monde. Ce qui n’empêche pas la seule formation continentale pro suisse d’être bien représentée en Toscane.

Gustav Larsson, Reto Hollenstein et Matthias Brändle prendront le départ du contre-la-montre individuel long de 57,9 km programmé mercredi.

Et dimanche, lors de la difficile course sur route longue de 272,2 km (5000 m de dénivellation!), Martin Elmiger, Sébastien Reichenbach, Matthias  Brändle, Stefan Denifl, Aleksejs Saramotins et Thomas Löfkvist troqueront le maillot bleu et blanc de la formation chère à Michel Thétaz contre celui de leur sélection nationale.

Avant les deux grands événements de cette semaine en Toscane, Serge Beucherie, le manager sportif, parle de ce rendez-vous majeur de l’année.

Serge Beucherie, comment expliquez-vous la présence de huit coureurs de votre équipe à Florence cette semaine?

Je ne suis pas surpris. Les Mondiaux sont la vitrine de la saison. Nous avons recruté les meilleurs coureurs pour notre formation. Et nous dénombrons 9 nationalités différentes en plus des Suisses au sein de l’équipe.

Vous-même serez-vous sur place?

Je ferai le déplacement avec Michel Thétaz, fondateur de IAM Cycling et CEO de IAM SA (IAM Investment Funds) pour le week-end. Mais durant toute la semaine, Marcello Albasini, Kjell Carlström et Rubens Bertogliati, nos directeurs sportifs seront sur place. Florence est incontournable tous ces prochains jours. C’est le salon vivant du cyclisme où tout le monde y compris l’UCI passe au moins quelques jours. Sans parler de notre mécanicien Jonathan Fazan et de notre assistant Alex Usov qui seront au service de Swiss Cycling pour l’occasion. 

Comment se sont passés les contacts avec la fédération nationale?

Nous avons accepté la demande d’aide de Swiss Cycling. Cela se fait régulièrement aussi dans les autres pays. En fait, le mécanicien se déplace avec le camion contenant le matériel de tous nos coureurs. Et les assistants des autres nations viennent récupérer les vélos de leurs athlètes. Quant à notre assistant, il prodiguera les massages et s’occupera du ravitaillement.

Les championnats du monde sont-ils un fardeau pour un coureur?

C’est une course d’un jour où tout peut se passer et les gars portent avec fierté le maillot de leur pays. Personnellement j’ai participé aux Mondiaux de Prague 1981. A l’époque j’étais l’équipier de Sean Kelly mais ce jour là je me suis dépouillé pour Bernard Hinault.

Comment avez-vous encaissé la non-sélection de Marcel Wyss malgré ses excellents résultats au Tour de Grande-Bretagne au sein de l’équipe de Suisse?

Même si Marcel Wyss méritait certainement sa place, nous ne sommes pas intervenus. Nous avons respecté la décision du sélectionneur. Nous sommes bien placés pour savoir que les choix à effectuer pour former une équipe sont souvent douloureux. Marcel peut et doit être déçu. Il doit passer sur sa déception et finir sa saison en beauté avec le Tour de Lombardie.

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