Stage d’entraînement, les explications de Marcello Albasini, Directeur Sportif

09 février 2013

IAM Cycling

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Bonjour Marcello, vous venez de terminer une semaine d’entraînement dans le sud de la France, que sont ces stages exactement et quel est leur objectif?

Ces stages sont positifs pour plusieurs raisons: tout d’abord, tous nos coureurs ne sont pas tout le temps sur les courses, c’est donc tout simplement un moyen de les maintenir en forme et de les faire travailler ensemble pendant ces périodes. Bien sûr, ça leur montre aussi que nous ne les oublions pas, que nous sommes toujours préoccupés par leur forme et de savoir où ils en sont dans leur travail personnel.

Il y a aussi une raison très pratique. Comme vous le savez sans doute, nous avons de nombreux coureurs suisses dans l’équipe et à cette période de l’année, il y a trop de neige dans leurs régions pour pouvoir s’y entraîner!

Sur ce plan, c’était un très bon choix que de planifier un stage la semaine dernière!

Organisez-vous des stages de ce type pendant toute la saison?

Pas vraiment, cela dépendra du planning général et des courses sur lesquelles nous serons invités aussi. Le prochain devrait être en Toscane pendant Paris-Nice. Là aussi, tous les coureurs ne seront pas alignés et cela nous donnera l’occasion de travailler avec les autres.

Comment ces stages d’entraînement sont-ils organisés?

Ça c’est vraiment mon rôle dans notre formation – bien sûr, je suis un Directeur Sportif et je dirigerai l’équipe sur certaines courses – mais mon expérience et mes antécédents en matière de formation de jeunes coureurs notamment ont fait partie des raisons principales pour lesquelles Michel Thétaz et Serge Beucherie ont fait appel à moi pour IAM Cycling.

Nous avons des programmes spéciaux pour certains coureurs, mais la plupart du temps, les entraînements en groupe sont destinés à fournir la base de travail pour la saison. J’essaie de garder un équilibre entre la qualité et la quantité – une semaine d’entraînement normale est généralement construite autour de sorties quotidiennes de 4 ou 5 heures – avec des intervalles par exemple et d’autres exercices spécifiques – et une journée plus longue avec une séance sur route de 6 heures minimum.

La journée commence habituellement avec de courtes sessions de rouleaux de 20 ou 30 minutes avant le petit déjeuner pour s’assurer que tout le monde est bien réveillé! Et se termine par le massage habituel, un bon repas et une bonne nuit de sommeil.

A propos de jeunes coureurs, qui a participé au stage la semaine dernière?

J’étais entouré de 3 de nos néo pros – Sébastien Reichenbach, Patrick Schelling, Marcel Aregger – et de coureurs plus expérimentés mais encore jeunes également, Alex Pliuschin et Marcel Wyss. Je connais la plupart d’entre eux puisqu’ils habitent tous en Suisse mais il est toujours bon de passer du temps tous ensemble.

Avez-vous été satisfaits de leur travail?

Oui, je pense que nous bâtissons une équipe forte et les gars sont très motivés. Nous avons réalisé une bonne charge de travail cette semaine, environ 30 heures sur le vélo. Pour certains d’entre eux rejoindre une équipe pro est une véritable étape et mon rôle est aussi de leur faire comprendre où ils sont maintenant. Je sais qu’ils vont être un peu fatigués la semaine prochaine, mais cette quantité de travail est nécessaire pour atteindre le meilleur niveau.

Nous avons eu l’occasion de nous entraîner sur certaines routes empruntées par le Tour du Haut-Var et j’ai prévu quelques sorties un tout petit peu plus courtes que les étapes de cette année. Après environ 170 kilomètres de ces routes vallonnées caractéristiques de la région, j’ai senti que certains gars étaient un peu courts – je surveille toutes les performances avec le système SRM – c’était un bon moyen de les sensibiliser au fait qu’en course, ils devront faire encore plus tous les jours! Mais encore une fois, je suis très satisfait du travail qu’ils ont produit lors de ce stage, nous sommes sur une bonne voie.

Un autre point positif de ces « rassemblements » d’équipe, c’est justement l’esprit d’équipe. Les coureurs ont des rapports différents avec l’entraînement: certains aiment s’entraîner à la maison – même si c’est plus vrai pour les coureurs plus âgés qui ont une famille et un certain confort à la maison – et d’autres aiment vraiment s’entraîner avec leurs coéquipiers. C’est un fait, lorsque vous roulez en groupe, vos performances s’améliorent, il n’y a pas de « je rentre » parce que vous êtes fatigué ou moins motivé, vous devez faire ce que le groupe fait … ou ce que je décide qu’il doit faire devrais-je dire!

Le stage est-il terminé? Quels sont vos projets pour les semaines à venir?

Non, nous avons encore une sortie de 160 km aujourd’hui, puis nous rentrerons à la maison. Pour ma part, je vais continuer à suivre les performances de l’équipe et déjà commencer à chercher nos prochains lieux d’entraînement. Puis viendra le programme régulier avec le Tour du Haut-Var, le GP Lugano, Camaiore, Lazio, Strade Bianche … la saison ne fait que commencer et je n’aurai pas le temps de m’ennuyer. Mon seul souci est de savoir si ma femme va encore me reconnaître après tous ces voyages! … Non, je plaisante, elle a toujours été d’un grand soutien durant ma carrière et elle a l’habitude de tout ça!

Merci Marcello! Passez une bonne journée et bonne chance pour la saison!

Merci, la prochaine fois nous parlerons des courses et j’espère des podiums!

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