Sylvain Chavanel «Il y a encore de quoi faire sur ce Paris-Nice»

La 5^e étape de Paris-Nice gagnée par Carlos Betancur (AG2R-La Mondiale) l’a prouvé si besoin était une fois de plus.

 Sylvain Chavanel est un grand champion.

Lâché mercredi dans l’ascension du Mont-Brouilly après avoir connu des ennuis mécaniques, le chef de file de IAM Cycling est parti à l’abordage.

Une réaction d’orgueil qui lui a permis de passer plus de 100 km en tête d’abord avec quatre compagnons d’échappée puis seul avant d’être revu par le peloton à 20 km de la ligne d’arrivée. Après avoir revêtu le maillot du meilleur grimpeur, le quintuple champion de France du contre-la-montre est revenu sur les raisons de sa fugue du jour tout en félicitant à distance Matteo Pelucchi pour sa magnifique victoire sur Tirreno-Adriatico.

«J’avais à cœur de montrer à l’équipe que j’étais bien présent. Que le problème connu la veille n’était qu’un incident de parcours. Je n’ai jamais douté dans ma carrière et ce n’est pas aujourd’hui que je vais me laisser abattre. Je suis prêt à atteindre un nouvel objectif sous la forme d’une victoire d’étape. Pour cela il me faudra peut-être lâcher du lest lors de la prochaine journée. Il y a de quoi faire sur la fin de Paris-Nice et j’aimerais me débarrasser de la pancarte sur mon porte-bagage car avec une grosse minute je ne vais pas pouvoir partir.»

Directeur sportif de IAM Cycling, Rubens Bertogliati a souligné l’attitude exemplaire de son coureur au lendemain de sa désillusion mais aussi de Stefan Denifl à l’attaque dans la dernière ascension.

«Sylvain Chavanel était libre aujourd’hui de faire ce qu’il lui plaisait. Nous n’avons jamais douté de ses capacités et il s’est donné pour reprendre son statut de chef de file et montrer à ses coéquipiers qu’ils pouvaient compter sur lui. Stefan Denifl, lui aussi, a prouvé que ses jambes tournaient bien. Son hésitation au moment du démarrage de Betancour est venu lui coûter un sprint pour la victoire.»