Tour de France – Etape 5 – Jarlinson Pantano «J’ai aidé et protégé Mathias Frank jusqu’au 3 km et ensuite je me suis mêlé aux sprinters pour tenter ma chance»

A chaque jour suffit sa peine sur le Tour de France 2015 et ce n’est pas les géants de la route qui contrediront l’adage populaire. Une fois de plus, les éléments naturels ont provoqué des dégâts au sein du peloton. Le vent, la pluie et des routes piègeuses sont venues renvoyer à l’infirmerie nombre de coureurs. Cela n’a pas empêché André Greipel (Lotto Soudal) de faire parler toute sa puissance dans l’ultime ligne droite brûlant la politesse aux Sagan, Cavendish et Kristoff. Tony Martin (Etixx-Quickstep), bien entouré par ses coéquipiers, est parvenu à conserver sur ses épaules son maillot jaune.

De son côté, IAM Cycling a connu son lot de malchance avec les chutes de Sylvain Chavanel, Matthias Brändle, Jarlinson Pantano et Jérôme Coppel sans trop de graves conséquences. Reste que Mathias Frank est resté sur son vélo et a terminé dans le groupe des favoris avant une nouvelle étape annoncée difficile en direction du Havre.

Equipier modèle au sein de l’équipe professionnelle suisse, Jarlinson Pantano, bon 14^e de ce sprint massif, était tout sourire pour commenter sa journée avant de rejoindre son hôtel. «Il a fallu demeurer vigilant toute la journée. Les routes étaient vraiment très glissantes et en plus le vent a incité certaines équipes à créer des bordures. J’ai chuté une fois comme beaucoup d’autres à 25 km de la ligne. Je suis reparti sans encombre. Alors j’ai aidé et protégé Mathias Frank jusqu’au 3 km ensuite, je me suis mêlé aux sprinters pour tenter ma chance. J’ai de bonnes sensations et j’espère que cela va durer encore longtemps.»

De son côté, Rik Verbrugghe, le manager sportif épaulant Eddy Seigneur et Mario Chiesa, les directeurs sportifs, était satisfait de la tournure des événements. «Nous avons assuré la place de Mathias Frank au sein du groupe des favoris et nous étions partis avec cette intention sachant les conditions règnant sur le parcours. Il a fallu vraiment beaucoup de concentration pour éviter les chutes et les bordures. Dès le moment où la sélection s’est opérée, nous avons encore renforcé notre dispositif en faveur de notre leader. La nervosité du peloton est demeurée maximale et cela ne va pas changer avant le premier jour de repos prévu lundi. Demain il n’y aura pas un mètre de plat avec encore des risques de bordures. Il faudra encore une fois redoubler d’attention pour ne pas perdre bêtement du temps et des places au classement général.»