13 juillet 2015
IAM Cycling
Un transfert aérien sans histoire a permis à aux coureurs de IAM Cycling de savourer la 6e place acquise dans le contre-la-montre par équipes. Après une bonne nuit, récupérer s’est révélé le maître-mot de la première journée de repos. Aux portes des Pyrénées, Mathias Frank et ses huit coéquipiers ont effectué une sortie de 90 minutes sous le soleil histoire de ne pas tout perdre avant d’attaquer la montagne.
Arrivé lundi matin dans le chef-lieu du Béarn pour féliciter, encourager et suivre ses protégés, Michel Thétaz, le fondateur de IAM Cycling et CEO de IAM Funds, s’est déclaré satisfait de cette première semaine. «Nous avions demandé de protéger le mieux possible Mathias Frank avant d’arriver au pied des premières difficultés. La mission est accomplie avec en prime une belle 6e place dans le chrono par équipes. Le collectif de IAM Cycling a marché à la perfection lors de cette étape pas comme les autres. C’est une grande fierté de le constater aujourd’hui après trois ans d’efforts car nous avons presque failli battre ces grosses structures. Nous ne sommes plus des p’tits Suisses.»
A l’heure d’un premier bilan, Rik Verbrugghe, le manager de l’équipe professionnelle suisse a insisté sur deux éléments essentiels. «Je suis content de l’esprit collectif vu la première semaine et maintenant après la 6e place du chrono par équipes nous devons nous faire plus respecter. Dès les premiers tours de roue, nous avons vraiment vu une équipe solidaire et homogène. Le chrono par équipes n’est venu que confirmer cette impression. Devant nous, il y a 5 multinationales dont le budget dépasse les 20 millions de budget et nous parvenons à rivaliser avec eux. Cela veut dire que si nous devions, aujourd’hui, nous battre pour accéder au podium du Tour de France, nous aurions une équipe susceptible de le faire en additionnant bien sûr un Contador par exemple. La formation tiendrait la route.»
«C’était une semaine compliquée pour tout le monde et nous avions pris le risque de ne pas sélectionner un sprinter. Il y a du stress et nous nous sommes fait avoir. A Huy, Mathias Frank à Huy a perdu passablement de temps dans sa chute mais après coup nous étions toujours présents. L’équipe a su réagir et relever la tête de la meilleure des manières. Et dans le vélo, croyez-moi c’est ce qui est le plus difficile.»
«Maintenant, s’il y a une chose à améliorer c’est que nous devons nous affirmer par rapport aux autres équipes. Les gars sont pétris de qualités mais nous ne sommes pas respectés comme les Sky, BMC, Movistar et Tinkoff. L’an passé les observateurs, les fans de cyclisme et même les acteurs du peloton parlaient des petits Suisses. Aujourd’hui, plus aucune formation n’ose le dire. Nous avons progressé et gravi un échelon.»
«Et nous sommes prêts à continuer dans des étapes plus compliquées comme celles qui s’annoncent dans les Pyrénées. C’est maintenant qu’il va falloir saisir les chances et surtout de figurer dans une échappée allant au bout. Intrinsèquement nous avons les qualités pour être opportunistes, offensifs et axée autour de Mathias Frank pour le mettre dans les meilleures conditions.»