Tour de Suisse – Etape 6 – Dries Devenyns «L’étape était longue, bien mouillée et surtout dangereuse dans son final»

Peter Sagan n’a rien volé en s’imposant au sprint devant le nouveau complexe sportif de Bienne. Le puncheur de Tinkoff-Saxo est donc parvenu à égaler le record de victoires sur le Tour de Suisse détenu conjointement par Hugo Koblet et Ferdy Kübler avec 11 succès. Au terme d’un sprint rendu périlleux par la topographie des lieux, Thibaut Pinot (FDJ) a, lui, conservé son maillot jaune avant trois étapes délicates. Quant à IAM Cycling, son objectif de protéger le maillot de meilleur grimpeur de Stefan Denifl et la 9^e place au classement général de Sébastien Reichenbach est atteint sans dommage.

Equipier modèle de l’équipe professionnelle suisse, Dries Devenyns a apprécié la douche chaude après une journée passée sous la pluie avant de parler de son travail et de son état de forme. «L’étape était longue, bien mouillée et surtout dangereuse dans son final. Je ne comprends pas l’intérêt de proposer un dernier kilomètre aussi délicat. Nous avons travaillé un maximum pour protéger Stefan et Sébastien mais c’était vraiment un exercice délicat. Il y a eu des chutes dans le final mais nous sommes parvenus à les éviter malgré les routes rendues très glissantes par les averses. Personnellement, je n’ai pas récupéré après ma période de classiques. Des douleurs au dos sont venues m’empêcher de rouler et je n’ai pas retrouvé la forme de ce printemps. Je suis déjà content de pouvoir aider mes coéquipiers.»

De son côté, Kjell Carlström, directeur sportif en compagnie de Mario Chiesa de IAM Cycling, n’a pas manqué de tirer un coup de chapeau à ses coureurs. «L’objectif était de protéger au mieux Sébastien et Stefan afin de les amener sans encombres à l’arrivée. Nous avons réussi en sachant que nous n’étions pas en lice pour une victoire d’étape faute d’un véritable sprinter au sein de l’équipe. Nous avions averti les coureurs de la dangerosité des derniers kilomètres. Et ils sont parvenus, comme tous les autres, à éviter les pièges d’un final tout de même un peu tiré par les cheveux. Maintenant, les gars doivent s’économiser afin d’être au rendez-vous dimanche lors du contre-la-montre final.»