21 février 2015
IAM Cycling
Le sable, le vent et la chaleur ont gagné, samedi, sur le tracé devant mener les coureurs de Al Sawadi Beach à Ministry of Housing sur 151 km. La 5e étape du Tour d’Oman ne s’est pas courue pour des raisons de sécurité. Dans un premier temps, une violente tempête de sable a amené les responsables à déplacer le départ à Al Wazarat pour effectuer 3 ½ tours d’un circuit d’une vingtaine de kilomètres très vallonnés. Sitôt le départ donné, de nombreux boyaux ont explosé en raison d’une chaleur surchauffant la route mais surtout les jantes et les patins de frein.
Les coureurs se sont alors arrêtés et ont demandé l’annulation de l’étape. Après de longues discussions, l’UCI et Eddy Merckx, organisateur de l’épreuve avec l’aide d’ASO sont arrivés à un accord avec les professionnels. Décision a été prise de neutraliser la course et le peloton a rallié l’arrivée sous escorte. A la veille de l’ultime étape réservée, en principe, aux sprinters, Rafael Valls (Lampre Merida) conserve son maillot rouge de leader de l’épreuve.
A l’heure des explications, Mathias Frank s’est surtout réjoui de la solidarité des coureurs afin de limiter les risques pris dans les descentes.
«Je suis 100% d’accord avec cette décision d’annuler la 5e étape même si c’est dommageable autant pour les organisateurs que pour nous. Nous sommes venus pour courir et nous préparer en vue des futures courses. Malheureusement, aujourd’hui, les conditions étaient vraiment trop extrêmes. Mon compteur SRM affichait 49° au moment de mettre pied à terre. Et j’ai également observé 90 km/h comme vitesse maximale en descente lors de ce convoyage. Alors en course et avec le vent dans le dos, nous aurions atteint les 120 km/h. C’était dangereux et cela aurait pu nous envoyer à l’hôpital sans crier gare. Honnêtement, je suis content de voir qu’il existe une solidarité entre nous. C’est bien la première fois que cela arrive même si l’organisateur a menacé d’annuler la dernière étape et les prochaines éditions du Tour d’Oman suite à notre refus de continuer la course.»
Directeur sportif de IAM Cycling, Eddy Seigneur a également commenté cette journée pas comme les autres.
«Juste avant le départ de l’étape, le vent s’est levé et une tempête de sable a obligé les organisateurs à nous ramener vers le circuit final en convoi. Décision avait été prise d’effectuer au moins trois tours et demi du circuit. Le départ donné, les discussions ont commencé entre toutes les parties. Et dans une descente du parcours fictif, pas moins de 5 coureurs portant les couleurs de l’équipe Bardiani ont crevé en même temps puis un autre. Suite à la chaleur, le frottement de la jante contre les freins faisait éclater les boyaux. Les négociations se sont alors poursuivies entre Eddy Merckx, organisateur de l’épreuve avec l’aide d’ASO pour la logistique, le président du jury des commissaires de l’UCI et les coureurs. Finalement la décision de neutraliser et donc d’annuler l’étape a été prise. Honnêtement c’était plus sage au vu des risques encourus et dans ce cas précis la sécurité des coureurs a prévalu.»
