Vuelta a España – Etape 1 – Sylvain Chavanel «Nous n’avons pas voulu prendre de risques inutiles»

Un peu plus de sept kilomètres, du sable et la mer à quelques mètres seulement du parcours. C’est, pour résumer, de cette manière qu’a débuté la 70^ème édition de la Vuelta. Sur un parcours suscitant les critiques quasi unanimes des acteurs car jugé dangereux par en raison du revêtement de la route, les 22 formations engagées ont bel et bien pris le départ. Pour autant, cet exercice chronométré avait plus un air de parade que de compétition. Les temps réalisés ne comptant que pour le classement par équipes, la sécurité et l’attention étaient de rigueur entre Puerto Banús et Marbella. Mais l’aspect technique du parcours n’a pas découragé les coureurs de BMC qui terminent premier de ce contre-la-montre en 8’10 »et verrons donc dimanche Peter Velits, premier à passer la ligne, porter le maillot rouge. Prudente, IAM Cycling a tout de même enregistré une onzième place. Un résultat qui met en confiance l’équipe professionnelle suisse.

Electron libre de la formation helvétique, Sylvain Chavanel explique qu’il voulait s’appliquer pour le départ de son troisième grand tour consécutif, une première dans sa carrière. «C’était un début un peu délicat sur ce parcours. Tout le monde relèvait sa dangerosité, donc nous n’avons pas voulu prendre de risques inutiles. Il faut savoir que nous sommes tous classés dans le même temps à l’issue de cette étape, donc au final il y a plus à perdre qu’à gagner. Mais on s’est vraiment appliqué et sur les endroits difficiles nous avons naturellement levé le pied».

«Personnellement, cette année mon programme a été axé autours des classiques en début d’année puis j’ai enchainé les trois grands tours. Mais entre chacun d’entre eux, il y avait trois semaines et je n’avais pas de course à ce moment là, donc c’est plus de la récupération. Là, j’ai tout simplement envie de retrouver des sensations et du plaisir sur cette Vuelta. Choses que je n’avais pas sur le Tour. J’ai envie d’anticiper, de faire une course un peu comme j’ai fait au Giro. Et puis pourquoi pas trouver une ouverture, même si le parcours est difficile avec souvent de forts pourcentages lors des arrivées au sommet».

Cette ouverture justement, Sylvain Chavanel et les huit autres coureurs de IAM Cycling auront vingt étapes pour la trouver. Après avoir évité les pièges de cette première journée, consigne donnée lors du briefing ce samedi matin, ils auront désormais carte blanche. « Nous trouvions que le parcours était limite déclarait Michel Thétaz, fondateur de IAM Cycling et CEO de IAM Funds. D’ailleurs nous n’étions pas du tout enthousiastes à l’idée de rouler sur cette route. Dès le départ, nous avons donné des consignes de prudences à nos coureurs car après tout nous sommes au premier jour de la Vuelta. Il y avait un objectif clair, c’était que tous nos coureurs terminent sains et saufs. A partir de maintenant, la Vuelta commence réellement. Ce n’est pas le classement général qui nous intéresse, nous n’avons pas la capacité d’y peser. En revanche, chaque jour, en fonction des coureurs et du profil de l’étape nous allons pouvoir jouer une carte différente et cela nous plait beaucoup ».