05 septembre 2015
IAM Cycling
Il se murmurait au parking des équipes ce vendredi matin que l’échappée pourrait bien aller au bout. Au fil des kilomètres, ce secret de Polichinelle s’est confirmé. Vingt-quatre hommes à l’avant, dont Niki Terpstra (Etixx Quick-Step), José Joaquin Jojas (Movistar), Nicholas Roche (Team Sky), ou encore Sylvain Chavanel et Jérôme Coppel, un avantage conséquent et un parcours vallonné. Il n’en fallait pas plus pour que le peloton ne revoit jamais les fuyards. Et encore moins Nelson Oliveira (Lampre Merida) qui, lui, s’était extirpé du groupe de tête. A vingt kilomètres de l’arrivée, le coureur portugais a joué son va-tout et fait cavalier seul pour, au final, couper la ligne avec une minute d’avance sur ses poursuivants directs. En chasse derrière le vainqueur du jour, Sylvain Chavanel, grand animateur de cette étape, s’est démené pour obtenir une admirable quatrième place. Jérôme Coppel, de son côté, a terminé en dix-huitième position dans le même temps que son coéquipier.
Comme dit le célèbre adage, tout vient à point à qui sait attendre. A défaut de patienter, Sylvain Chavanel lui est passé à l’attaque, encore une fois. Et même si le bouquet de fleurs n’a pas trouvé place sur la table de IAM Cycling, le coureur français s’est réjoui de sa journée rondement menée à l’avant de la course. «Nous avons beaucoup bataillé pour que l’échappée puisse sortir expliquait Sylvain Chavanel. Je n’ai jamais baissé les bras et j’en ai été récompensé car nous sommes sortis avec un groupe de 23 coureurs. Dans le final, quand tout s’est décanté, Nelson Oliveira est sorti. Plusieurs fois j’ai essayé de partir avec lui, mais il n’y a pas de débat à faire, il était vraiment le plus fort. On était en surnombre à l’avant, donc ensuite c’est un peu la loterie. C’est au premier qui attaque, au premier qui bouge. Je suis content de retrouver l’avant de la course. Sur cette Vuelta les coureurs comme moi n’ont pas beaucoup d’opportunités pour pouvoir s’illustrer. Il faut que je saisisse ma chance sur les étapes qui me conviennent et celle de ce jour en faisait partie. Je retrouve des sensations même si elles ne sont pas encore optimales ».
Lui aussi en quête, non pas de sensations, mais d’une victoire d’étape, Eddy Seigneur, directeur sportif aux côtés de Mario Chiesa sur la Vuelta, s’est déclaré satisfait de l’attitude montrée par son équipe sur les routes espagnoles tout en demeurant convaincu qu’une victoire reste dans les cordes de la formation helvétique. «Sylvain Chavanel a été très costaud, il lui a peut être manqué le petit plus pour gagner a déclaré le DS. Mais ce n’est que partie remise sur ce Tour d’Espagne appelé à connaître d’autres mouvements de course de ce genre. La compétition n’est pas encore terminée et l’objectif, à savoir un succès d’étape, n’est pas encore atteint. Donc nous allons dire que nous sommes contents mais pas satisfaits ».