UBS : la longue reconquête des milliards perdus

Le CEO d’UBS, Sergio Ermotti, a visité Pekin la semaine dernière, réaffirmant l’engagement de la banque envers la Chine. Il a rassuré les investisseurs en déclarant qu’UBS n’avait qu’une exposition directe « très limitée » sur le marché de l’immobilier chinois, qui se retrouve actuellement en fortes difficultés. Il a rappelé qu’UBS était principalement en Chine pour aider les riches à gérer leur fortune. Toutefois, avec l’acquisition du Credit Suisse, la banque a hérité d’une joint-venture en Chine. Cette joint-venture est actuellement sous revue et toutes les options sont étudiées; aucune décision n’a encore été prise.

Concernant justement l’intégration du Credit Suisse, M. Ermotti s’est déclaré satisfait. Pendant le trimestre, la banque a déjà récupéré une grande partie de l’argent de clients qui s’étaient retirés juste avant le rachat. Néanmoins, il a souligné qu’il ne pensait pas qu’UBS pourrait récupérer l’intégralité des USD 200 milliards que les clients avaient retiré du Credit Suisse.

En Suisse, certaines voix s’élèvent publiquement contre l’intégration des deux grandes banques. Le CEO de Swatch a par exemple déclaré dans une interview qu’il regrettait fortement la disparation du Credit Suisse car cela ouvrira la porte à des prêteurs étrangers. Il aurait préféré qu’UBS laisse la partie suisse du Credit Suisse en bourse et que les deux banques continuent de co-exister. UBS aurait pu garder 30% des actions, tandis que d’autres sociétés suisses telles que Swatch, Schindler et EMS-Chemie auraient pu prendre des participations significatives.