Consolidation du secteur aurifère : à la recherche des synergies perdues

13 mars 2019
-IAM, News

Olivier Aeschlimann, Senior Financial Analyst

Depuis l’automne dernier, le secteur des mines d’or est secoué par une vague de fusions et d’acquisitions.

En septembre 2018, Barrick Gold annonçait le rachat de Randgold pour USD 4.5 milliards. Trois mois plus tard, son grand rival Newmont Mining répliquait par un projet de fusion avec Goldcorp. Cette opération à USD 10 milliards devait permettre à Newmont de devenir le nouveau leader du secteur. Cette transaction est aujourd’hui remise en question par une contre-proposition de Barrick aux actionnaires de Newmont: abandonnez le rachat de Goldcorp et venez plutôt fusionner avec nous, nous dégagerons plus de synergies, ce qui nous permettra d’augmenter notre création de valeur actionnariale.

« Synergie » est en effet le maître mot à l’origine de toutes ces opérations de fusions et d’acquisitions. C’est que le secteur aurifère est pris en tenaille entre le prix de l’or qui reste obstinément bas (le métal jaune n’a plus atteint la barre des USD 1400 l’once depuis 2013 malgré des taux d’intérêt historiquement faibles et de multiples tensions géopolitiques) et des coûts de production qui augmentent régulièrement.

Par ailleurs, il est toujours plus difficile de découvrir de nouveaux gisements et de renouveler ses réserves. C’est pourquoi, quelle que soit la décision des actionnaires de Newmont, nous pensons que la consolidation du secteur aurifère ne fait que commencer.

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