Secteur des assurances : le pire devrait être passé

Le secteur des assurances a fortement sous-performé le marché depuis la crise du Covid-19. En effet, les investisseurs craignent que le secteur ne soit affecté par les trois risques suivants: risque de forte diminution des bénéfices; risque de détérioration du bilan; et finalement risque politique et de régulation. L’ensemble de ces trois risques se cristallisant sous la forme d’annulation ou de forte diminution des dividendes, qui constituent l’attrait principal du secteur. Or, il semblerait que seul le risque de diminution des bénéfices se soit matérialisé, et encore, dans une moindre mesure que ce qui était anticipé. En ce qui concerne les bilans, ils restent très solides car, d’une part, les grands groupes ont tous affronté la crise avec des ratios de solvabilité très élevés, et d’autre part parce que les marchés se sont bien repris. Finalement, la crainte de voir les gouvernements forcer les assureurs à rembourser des dommages non assurés est également très exagérée. En effet, cela constituerait un dangereux précédent portant atteinte à la crédibilité de tout le système juridique. En conséquence, nous estimons que le secteur des assurances devrait progressivement combler sa sous-performance par rapport au marché.