Giro d’Italia – Etape 6 – Matteo Pelucchi «Je dois être content de cette 2e place si je pense aux souffrances endurées depuis ma chute de dimanche»

IAM Cycling a flirté avec la victoire pour la seconde journée consécutive sur le Giro d’Italia. Mais le scénario s’est révélé un peu différent sous le chaud soleil transalpin. Si Sylvain Chavanel n’avait pas tenu le sillage du vainqueur dans l’ascension sur L’Abetone, Matteo Pelucchi est passé tout près de sauter sur la ligne André Greipel (Lotto-Soudal) vainqueur d’un emballage final de toute beauté. Cette magnifique 2^e place du sprinter de l’équipe professionnelle suisse donnera encore un peu plus confiance aux neuf coureurs engagés dans le premier grand tour de la saison avant des étapes plus accidentées et exigeantes.

A l’heure des explications à tête reposée, Matteo Pelucchi (26 ans) était partagé entre deux sentiments. «Je n’ai pas gagné et je suis très déçu de ne pas avoir pu renvoyer l’ascenseur à tous mes camarades d’équipe. Ils ont effectué un travail fantastique aujourd’hui pour me placer dans une position idéale. Mais ils se sont aussi sacrifiés, à l’image de Saramotins, depuis lundi pour me permettre de jouer ma carte sur cette étape réservée aux sprinters en m’encourageant et en m’emmenant dans les bosses puis jusqu’à l’arrivée afin de rentrer dans les délais. Mais je dois être content de cette 2^e place si je pense aux souffrances endurées depuis ma chute de dimanche. Je ressens encore des douleurs à ma cheville touchées Ce n’est en aucun cas une excuse car j’ai pu donner tout ce que j’avais au moment de l’emballage final.»

Directeur sportif de IAM Cycling en compagnie de Thierry Marichal, Kjell Carlström n’était pas le moins satisfait de la performance de son sprinter. «Je n’ai aucun regret sur son sprint. Selon moi il s’est montré plus rapide que Greipel en revenant très fort dans les derniers mètres. Dans ce cas sa décision de tout donner est peut-être arrivée une seconde trop tard car cela se joue à très peu. Et il ne faut pas oublier que Matteo, lâché dans l’ascension du jour, est revenu dans le peloton à la faveur du travail de ses équipiers notamment de Saramotins mais aussi en laissant quelques forces. Ensuite, tout a fonctionné parfaitement avec un gros travail dans les derniers kilomètres de Stef Clement, Roger Kluge et Heinrich Haussler. Je suis vraiment fier de l’équipe aujourd’hui. Ces deux podiums vont rassurer les coureurs et les encourager à tenter d’autres choses lors des étapes à venir.»