29 mai 2013
IAM Cycling
Le Tour de l’Avenir lui a mis le pied à l’étrier en 2000 avec une première victoire comme pro sous les couleurs de Phonak.
Engagé dans l’équipe dirigée alors par Jean-Jacques Loup et Jacques Michaud, Alexandre Usov était âgé de 23 ans. Bon sprinter formé à la dure école du cyclisme russe, le natif de Minsk (Biélorussie) a ensuite imposé sa pointe de vitesse à plus d’une reprise en dix ans de carrière.
Après trois participations au Tour d’Italie et à trois Vuelta suite à ses passages chez Phonak (2000-2004), AG2R-La Mondiale (2005-2008), Cofidis (2009) et ISD Continentale (2010), le papa de Kiara (4 ans) est resté dans le milieu.
De Chambéry (France) où il réside avec Sandrine, sa compagne dans l’attente d’un second heureux événement pour le mois de septembre, Alexandre Usov sillonne les routes européennes depuis janvier dernier comme assistant au service de IAM Cycling.
Alexandre Usov pour quelles raisons avez-vous choisi le métier d’assistant au sein d’une équipe cycliste?
A l’heure de la retraite sportive, je ne savais pas trop quelle direction prendre. J’avais déjà pris des cours de massage et j’étais allé passer mon diplôme d’entraîneur de cyclisme à Minsk. J’avais très envie de rester dans le milieu. Et tout le monde ne peut pas embrasser la carrière de directeur sportif alors je me suis engagé dans cette voie. C’est une seconde carrière que j’ai débutée mais elle est tout aussi importante que la première. Le rôle d’un assistant a gardé une importance primordiale au sein d’une structure professionnelle.
Décrivez-nous une journée type au sein de IAM Cycling?
Nous commençons le travail entre 6h30 7 h selon le programme de la journée. Nous sommes toujours debout avant les coureurs. Nous avons la responsabilité d’effectuer la mise en place pour le petit-déjeuner à savoir leur mettre sur la table les céréales, la confiture, les jus de fruits et demander à l’hôtelier les omelettes, le riz ou les pâtes pour une heure donnée. Ensuite nous préparons bien sûr les bidons et le ravitaillement avant de partir pour le lieu de départ ou le futur hôtel si nous sommes sur une course par étapes. Un d’entre nous est chargé de tout préparer avant l’arrivée de l’équipe et les deux autres s’occupent des coureurs durant les préparatifs du départ, lors du ravitaillement et, bien sûr, à l’arrivée. Au terme de la course, nous partons avec les coureurs en voiture de manière à pouvoir les masser le plus vite possible. Celui qui masse un coureur de moins anticipe de manière à préparer les bidons du lendemain mais aussi la mise en place du repas du soir. Il est rare de pouvoir passer à table avant 21 h mais cela vaut aussi pour les autres membres du staff comme le chauffeur du bus, les mécanos et les directeurs sportifs.
Quand préparez-vous les musettes et que trouve-t-on à leur intérieur?
Avant de nous mettre aux musettes, nous remplissons les bidons. En été, il faut savoir que nous en utilisons pas moins de 200 par jour de course. Et ils ne se remplissent pas tout seul. Les musettes se préparent aussi la veille sauf pour ce qui concerne les petits sandwichs contenant du jambon. Pour le reste, nous mettons deux bidons contenant du WINforce et de l’eau, trois-quatre gels et deux barres énergétiques et, en été, une petite canette de cola.
Quel est votre fonction au départ et à l’arrivée?
Dans le bus avant le départ, nous sommes à disposition pour un éventuel dernier massage avec des produits chauffants ou refroidissants selon l’air du temps. Ensuite, nous rejoignons par la route le secteur du ravito avant de foncer à l’arrivée. Là encore, il y a du boulot et une certaine nervosité au moment de réceptionner les coureurs, de les amener éventuellement au contrôle antidopage, à la cérémonie protocolaire et de les conduire le plus vite possible à l’hôtel pour les soins.
Et si vous êtes désigné pour rejoindre l’hôtel quel est votre rôle ?
Dans une course par étapes, je pars avec une voiture à l’hôtel en même temps que le camion-atelier conduit par le chauffeur-mécano. Nous sommes chargés de tout préparer avant l’arrivée du reste de l’équipe. Nous établissons la liste des chambres pour tout le monde avant d’aller y mettre les valises mais aussi les tables de massage. Il s’agit contrôler les menus et de demander des adaptations avant d’aller effectuer les courses (pain, fromage, salade, fruits) en vue du ravitaillement du lendemain. Et là aussi, il s’agit toujours d’anticiper car le tems passe très vite dès l’arrivée des coureurs. Nous les massons entre 45-50 minutes. Et il est rare de pouvoir commencer le travail avant 18 heures compte tenu du transfert jusqu’à notre lieu de villégiature mais aussi de l’heure d’arrivée de la course.
Les résultats d’Alexandre pendant sa carrière de coureur pro sur le site de procyclingstats.com
