Serge Beucherie: «Pas question de griller les coureurs»

IAM Cycling mise, comme son sponsor IAM Investment Funds sur le long terme.

La première victoire de son histoire, acquise, mardi à Ligné, au sprint par Matteo Pelucchi lors de la 1^re étape du Circuit de La Sarthe ne change rien à la philosophie sportive de la continentale pro helvétique.

L’équipe, déjà en évidence depuis le début de la saison au GP de La Marseillaise, veut durer et briller jusqu’au mois d’octobre sur les différentes courses.

Serge Beucherie, Manager Sportif de l’équipe, le confirme et insiste sur cette volonté d’être présent sur les devants de la scène à chaque participation.

Serge Beucherie, comment avez-vous établi votre calendrier pour cette première saison?

– Avec la direction sportive, nous nous sommes entendus pour créer deux pôles distinctifs. Le premier avec Heinrich Haussler a pour mission de s’illustrer sur les classiques flandriennes. Le second avec des coureurs comme Thomas Löfkvist et Johann Tschopp est attendu sur les Ardennaises et les Tours de Romandie et de Suisse. Pour nous, il n’est pas question de griller les coureurs.

Avez-vous dû rayer des courses du calendrier pour être conséquent avec vous-mêmes?

– Nous en sommes arrivés à renoncer à aligner Thomas Löfkvist au Critérium International et Johann Tschopp reprendra du service pour le Tour de Romandie. Après Paris-Roubaix, Haussler et Elmiger prendront du repos. Pour être compétitif sur tous les fronts et ne pas nous brûler les ailes, nous n’avons pas demandé d’invitation pour le Dauphiné Libéré préférant mettre l’accent sur le Tour de Suisse. Notre objectif est constitué par les résultats dans des épreuves du World Tour et ne misons en aucun cas sur le classement de l’Europa Tour. 

Les mauvaises langues ont pronostiqué une fin de saison calamiteuse de IAM Cycling en cas de participation au Tour de France. N’êtes-vous pas trop ambitieux pour une première saison?

– Nous avons prévu des plages de récupération pour tous les coureurs. Fin juin, les gars en seront à 45 jours de course en moyenne et ils ne posséderont pas plus de jours que les autres pros du peloton à la fin de la saison. Si nous sommes invités sur la Grande Boucle, nous renoncerons à postuler pour la Vuelta. Nous n’avons pas prévu de baisser les ailes fin juillet comme imaginé par certains.